VIES ANTERIEURES
ET
SCIENTOLOGIE
Comment la scientologie amène ses adeptes
à se construire un mental peuplé
de souvenirs de vies antérieures
« Projet domination »
Réflexion sur le thème
« sectes et société »
Paul Vannieuwenhuyze
Deuxième partie
Rêves, production d’images mentales et optimisation
« Have you lived before this life ? (Avez-vous vécu avant cette vie ?), ouvrage dans lequel il décrivait des « vies antérieures révélées au cours de séances d’audition. Un sujet avait jadis été morse, un autre poisson, un troisième disait avoir assisté à la destruction de Pompéi en l’an 79 tandis qu’un quatrième avait été « un être très heureux, égaré sur la planète Nostra il y 23 064 000 000 d’années » (Russell Miller, Le gourou démasqué).
« Les pubs résonnaient aussi de propos salaces sur le prochain procès en obscénité intenté au chef-d’œuvre de D.H. Lawrence, L’Amant de Lady Chatterley – un événement que Mary Sue suivait de près car son époux, en l’auditant, lui avait découvert une vie antérieure comme… D. H. Lawrence ! Dans une lettre à son amie Marylin Routsong, Mary Sue exposait les problèmes du grand écrivain qui, selon elle, avait du mal à bâtir ses intrigues, méprisait la poésie et ne croyait guère à la valeur de ses propres écrits. Forte de l’expérience littéraire de sa précédente incarnation, Mary Sue annonçait avec force fautes de syntaxe et d’orthographe son intention de démolir le Christ dans un livre qu’elle s’abstiendrait de signer de son nom pour d’évidents motifs. Dans la même lettre, elle racontait le remue-ménage à Saint Hill Manor parce que Ron voulait contrôler tout le personnel à l’électromètre. Le refus de huit employés à s’y soumettre signifiait à coup sûr, disait-elle, « qu’ils avaient quelque chose à cacher ». Les « contrôles de sécurité » périodiques imposés par Hubbard pour démasquer espions, dissidents et autres fauteurs de troubles, étaient devenus pratique courante dans tout le mouvement scientologue, où nul ne doutait de la capacité de l’électromètre à déceler les émotions les plus intimes de l’individu. Cette manie du contrôle trahissait surtout la parano chronique de Hubbard qui se croyait environné d’ennemis – qui n’existaient que dans sa tête. En dépit de la répugnance des serfs hubbardisés à raconter leur vie privée devant ce mystérieux appareil, les Hubbard menaient grand train au Manoir. Il leur fallait déjà sept personnes pour les servir : secrétaire, intendante, cuisinière, maître d’hôtel, valet de chambre, plus la bonne d’enfants et le précepteur » (Russell Miller, Le gourou démasqué).
« Pendant son voyage de retour avec Reg Sharp en première classe à bord du Queen Elizabeth les deux hommes passèrent l’essentiel de la traversée à s’auditer mutuellement. Hubbard révéla à son ami qu’au cours d’une vie antérieure sur une autre planète, il avait dirigé une usine produisant des humanoïdes métalliques qu’il vendait aux Thétans et qu’il devait consentir une sorte de location-vente à ceux qui ne pouvaient pas payer comptant… (Russell Miller, Le gourou démasqué).
« LRH nous réunissait le soir sur le pont et nous parlait de ses aventures passées. Il avait été, entre autres, coureur automobile dans la civilisation Marcab, qui existait plusieurs millions d’années auparavant sur une autre planète ressemblant à la Terre des années cinquante, sauf qu’ils savaient voyager dans l’espace […] Quand il était pilote de course, LRH s’appelait Dragon Vert et avait établi des records de vitesse avant de se tuer dans un accident. Il s’était ensuite réincarné sous le nom de Diable Rouge et avait battu les records […] Et puis, il s’est rendu compte qu’il ne faisait que battre ses propres records et cela ne l’amusait plus […] Hubbard s’adressait à des scientologues confirmés, qui croyaient dur comme fer aux vies antérieures et prenaient très au sérieux ses histoires les plus invraisemblables. Aucun de ceux qui l’écoutaient discourir sur le pont du Royal Scotman par ces chaudes nuits d’Espagne ne doutait un seul instant qu’il ait été coureur automobile marcabien […] Sa manie d’enterrer des trésors était un des éléments récurrents de ses vies passées sur Terre, de même que sa frustration de ne pas les retrouver dans sa vie présente. L’espoir lui revenant depuis qu’il disposait de plusieurs bateaux et d’un personnel abondant, il recruta en février 1968 des volontaires pour une « mission spéciale » à bord de l’Avon River […] Début Mars, l’Avon River mit le cap sur la Sicile et jeta l’ancre près du cap Carbonara. Là, Hubbard informa ses fidèles de la nature de leur « mission », dont ils ignoraient encore tout : pour la première fois, il disposait dans une de ses incarnations des ressources en hommes et en matériel lui permettant de réaliser une ambition caressée des siècles durant. Les immenses fortunes amassées au cours de ses vies antérieures étant enterrées en certains lieux tels que celui-ci, ils allaient les localiser et les récupérer, avec ou sans l’accord des autorités locales. Deux mille ans auparavant, lorsqu’il était amiral d’une escadre de galères, il y avait un temple sur la côte devant laquelle ils étaient ancrés, le temple de Tenet dont la grande prêtresse, une femme charmante ajouta-t-il avec un sourire complice, « aimait réchauffer le cœur des marins ».
« Scindés en plusieurs groupes, ils descendraient à terre le lendemain matin afin de retrouver les ruines du temple et l’entrée du caveau secret où était enfoui un trésor considérable de vaisselle en or massif. « Nous étions électrisés à l’idée de cette aventure, se souvient Amos Jessup, l’un des premiers à s’être porté volontaire pour embarquer sur l’Avon River. Que ce soit réel ou imaginaire, si Ron y attachait de l’importance j’aurais fait n’importe quoi pour lui. »
« Les explorateurs eurent d’abord du mal à localiser les ruines, jusqu’à ce que Hubbard s’avisât que ses souvenirs se basaient sur des documents de navigation anciens alors qu’il s’était référé à des cartes modernes pour définir le site. Une fois ce problème résolu, le temple fut retrouvé d’autant plus aisément… qu’il était signalisé par des panneaux sans que nul n’osât suggérer qu’il aurait suffi de consulter un guide touristique. Le fait que le temple soit connu et répertorié ne facilita cependant pas la tâche des scientologues, qui ne pouvaient balayer le secteur au détecteur de métal, encore moins creuser des trous, sans éveiller la méfiance des autochtones. Bien qu’un des groupes ait affirmé avoir repéré quelque chose ressemblant à une ouverture secrète et qu’un balayage discret au détecteur ait révélé la présence de métal, Hubbard préféra reprendre la mer après avoir soigneusement noté les coordonnées. L’Avon River cingla ensuite vers la Tunisie, riche en vestiges de l’antique Carthage. Hubbard y avait connu un prêtre carthaginois avec qui il avait enfoui de l’or et des pierres précieuses sous un temple qu’il se faisait fort de retrouver.
« Une fois dans le port de Bizerte, le Commodore confectionna en terre glaise une maquette du site présumé de ce temple et instruisit ses émissaires d’explorer la côte jusqu’à ce qu’ils aient repéré une topographie similaire. Quelques jours plus tard, les chercheurs revinrent à bord en annonçant qu’ils avaient retrouvé l’endroit mais que l’érosion l’avait dégradé au point que l’entrée du tunnel secret était inaccessible. Hubbard se rendit à son tour sur les lieux et confirma, non sans regrets, l’exactitude de leur observation. Si les équipiers du Commodore n’avaient encore mis la main sur aucun des trésors annoncés, leurs « découvertes » les poussaient à persévérer. De Bizerte, l’Avon River procéda donc vers La Goulette, l’avant-port de Tunis, où la mauvaise qualité du matériel de plongée fit échouer une tentative d’exploration des ruines d’une cité engloutie. Hubbard se souvint alors d’un autre temple dont il fabriqua la maquette, mais on constata que le site était occupé par un bâtiment officiel et on dut en rester là. Rien ne pouvant décourager nos explorateurs, l’Avon River mit le cap sur la Sicile et fit escale dans le petit port de pêche de Castellamare, sur la côte nord. Le Commodore rassembla l’équipage sur le pont, montra une vieille tour de guet perchée sur un promontoire et décida que, pour plus de sûreté, les fouilles auraient lieu dans l’obscurité. Partis au crépuscule, les chercheurs d’or revinrent quelques heures plus tard, surexcités, en annonçant que l’aguille du détecteur de métal s’était affolée près de la base de la tour. Une équipe munie de pelles et de pioches partit la nuit suivante à la conquête du trésor mais revint bredouille, les fondations rocheuses s’étant révélées trop coriaces pour leurs outils. Déçu, Hubbard décréta qu’il était inutile de perdre davantage de temps; il suffirait plus tard de retrouver le propriétaire du terrain et de lui acheter la ruine afin de procéder à loisir aux excavations. L’Avon River traversa ensuite le détroit de Messine en direction de la Calabre, où Hubbard avait été percepteur du temps de l’empire romain.
« Fonctionnaire peu scrupuleux qui détournait les deniers publics (on ne se refait pas !), il avait abrité son magot des pillards en le dissimulant dans des grottes de la côte aménagées en sanctuaires. Pendant que deux équipes exploraient les secteurs indiqués, l’Avon River faisait la navette le long de la côte que des guetteurs scrutaient à la jumelle. Les recherches restant infructueuses, Hubbard conclut avec dépit que l’érosion avait sans doute détruit une partie des falaises et que la mer avait emporté les sanctuaires avec ses trésors.
« Mais le moral restait au beau fixe dans l’attente du couronnement de la mission : la visite d’une station spatiale secrète en Corse.
« Hubbard avait montré à quelques privilégiés des notes confidentielles où étaient consignées la description et la localisation exactes de la station dans les montagnes au nord de l’île. Elle occupait une immense caverne où l’on pénétrait en pressant d’une certaine manière une certaine empreinte de main (nul ne doutait qu’il ne s’agît de celle du Commodore) contre un certain endroit d’un certain rocher, ce qui faisait pivoter une dalle masquant l’entrée de la caverne et, du même coup, activait la station. Celle-ci abritait un vaisseau interplanétaire et une flottille de véhicules légers, tous construits dans un alliage inoxydable inconnu des Terriens, ainsi que l’équipement nécessaire à leur fonctionnement, y compris le carburant et les provisions pour un voyage de plusieurs dizaines d’années-lumière. La légitime curiosité de l’équipage resta malheureusement inassouvie car, vers la fin avril, Mary Sue demanda par radio le retour urgent du Commodore à Valence pour cause de « flap » (euphémisme employé pour décrire un conflit entre scientologues et « Wogs », c’est à dire non-scientologues). Hubbard prit donc le chemin du retour, au cours duquel les coursives de l’Avon River bruissèrent des suppositions les plus folles sur ce qui aurait dû se produire dans la station spatiale corse. Un consensus se dégagea autour de l’hypothèse que le Commodore entendait quitter la Terre à bord du vaisseau intersidéral afin de poursuivre son œuvre sur une planète plus accueillante. La Sea Org, disait-on avec espoir, n’était peut-être qu’un premier pas vers la création d’une « Space Org » (Russell Miller, Le gourou démasqué).
« Dans un style digne d’une rédaction de collégien parsemé de jargon pseudo-scientifique emprunté aux publications médicales, Hubbard expliquait que le corps humain abrite à la fois le Thétan et « l’Entité Génétique », ou « GE », sorte d’âme d’essence inférieure localisée vers le milieu du corps. (« L’entité génétique s’introduit dans le protoplasme deux jours à une semaine avant la conception. » Il semblerait que la GE soit double, l’une arrivant par le sperme… ) Les GEs existent depuis le début de l’évolution, « habituellement sur la même planète, tandis que les Thétans ne sont sur Terre que depuis quelques 35 000 ans dans le dessein de superviser l’évolution de l’homme des cavernes en HomoSapiens. » La GE aurait donc pu être « un anthropoïde dans les forêts profondes de continents oubliés ou un mollusque luttant pour survivre sur le rivage d’un océan perdu. » La découverte de la GE (pour Hubbard, la moindre idée issue de son imagination n’est jamais moins qu’une « découverte ») « apporte enfin une justification aux théories de Darwin ». Hubbard entreprenait d’abord de remanier l’évolution, censée débuter selon lui par « l’atome complet, avec ses anneaux d’électrons » suivi du « choc cosmique pro-duisant un convertisseur de photons » puis de l’apparition de la première créature monocellulaire, elle même précédant algue, méduse et coquillage, en une chaîne d’évolution dont la connaissance était indispensable aux scientologues, car elle leur permettait d’identifier les engrammes des vies préhistoriques de la GE. Ainsi, beaucoup d’engrammes remontaient aux coquillages. Les bivalves souffraient de problèmes de charnière en raison de l’opposition permanente entre le muscle d’ouverture de la coquille et celui de sa fermeture. Le préclair, affirmait Hubbard, pouvait très facilement « restimuler » un engramme causé par la défaite du muscle le plus faible: il suffisait d’imaginer un coquillage s’ouvrant et se fermant sur la plage et de faire le même mouvement alternatif avec le pouce et l’index-geste, soi-disant susceptible de troubler les observateurs. Il les avertissait donc contre ce danger : « Évitez d’aborder ce genre de sujet en présence de non-initiés sous peine d’incidents désastreux. Restimuler l’engramme du coquillage peut provoquer de graves douleurs à la mâchoire : après avoir entendu évoquer la mort d’un coquillage, une victime a été incapable de faire fonctionner sa mâchoire pendant trois jours (sic). Ayant ainsi rappelé l’histoire multi-millénaire des mollusques « ballottés par le ressac pendant des millions d’années » et des créatures marines inconnues de la zoologie, mais pourvues de noms « scientifiques » comme « Weeper » ou « Boohoo », il en arrivait au paresseux qui avait « bien des malheurs en tombant des arbres », puis au singe et enfin à l’Homme de Piltdown, responsable d’une multitude d’engrammes allant de l’obsession de mordre à la série complète des problèmes familiaux. Ces engrammes étaient dus au fait que « le Piltdown avait des dents énormes » et « mordait tout ce qui lui tombait sous la dent ». Il était même si peu attentif, selon Hubbard, qu’il « pouvait manger sa propre femme ou se livrer à des activités aussi étranges ». (Malheureusement pour Hubbard, la preuve sera donnée un an après la publication de son livre que les ossements fossiles d’homme préhistorique découverts en Angleterre méridionale dans les sables du Piltdown Common étaient des faux. L’Homme de Piltdown n’avait jamais existé que dans l’imagination de l’archéologue amateur Charles Dawson, qui avait monté ce canular en 1912) (Russell Miller, Le gourou démasqué).
« Sur le niveau deux, je commençais à expérimenter des compulsions variées que je n’avais jamais eues auparavant. Je commençais à ressentir des douleurs, un état de maladie, et un état mental de crainte, qui allaient bien au-delà de ce que j’aurais pu imaginer de la part de la Scientologie. C’était comme si des compulsions sexuelles perverses, venues de l’audition sur les vies passées, demeuraient dans mon mental. Par moments, c’était comme si je me sentais prêt à déclencher une action violente avec mes propres re-stimulations. Très souvent, pendant l’endoctrinement du Niveau 2, à la fois dans la secte et dans le monde extérieur, c’était comme si je tombais dans une rage bouillonnante sans raison logique » (Déclaration sous serment de Larry D. WOLLERSHEIM à Los Angeles, Californie, le 4/2/80).
« JIM DINCALCI, Officier médical de Ron Hubbard : « LRH a donné des amphétamines à son fils Nibs, et Nibs a commencé à parler, parler, parler, poussé par le speed ; il a continué comme ça, et son père continuait à le bourrer, et brusquement, il a commencé à raconter cette histoire, qu’il avait été un clam (coquillage) et il a parlé de tous ses états antérieurs sur la planète. Et qu’en a fait Hubbard ? Une Histoire de l’Homme, le bouquin. » FORREST ACKERMAN : « Soudain, vous n’êtes plus personne. Oh oui ! je suis il y a trois vies, vous savez, ou sept vies avant, ou au temps des Pharaons. Aussi, quand je me suis retrouvé à l’individu qui était un clam perdu sur une plage avec un grain de sable qui l’irrite et une perle qui pousse, j’ai décidé que j’en avais assez vu, et j’ai quitté la scientologie immédiatement. » […] Ray KEMP : « Ayant fait de l’audition, et de l’audition de recherche/enquête, et regardé dans ses vies passées, il [Ron Hubbard] avait pensé avoir pu être Cecil Rhodes, si bien qu’il partit en Rhodésie pour vérifier ce qu’il avait découvert en audition. » Sa vision de redevenir un Cecil Rhodes échoua. Le gouvernement Rhodésien commença à se montrer tatillon, et ne renouvela pas son visa […]Accompagné de ses loyaux disciples, il mènerait son empire hors de toute juridiction territoriale […] Hana ELTRINGHAM : « Hubbard me fit appeler à sa cabine; il s’installa devant la porte, tripotant son électromètre, et commença à me poser des questions : « Quand avais-je été capitaine ? » Ça ne pouvait être que lors de vies antérieures, puisque je n’avais jamais exercé dans celle-ci. Bon, j’ai commencé alors – vous savez – à penser au passé, genre capitaine de vaisseau interplanétaire, et j’ai trouvé une affaire où on me faisait exploser sur la planète, et la planète était envahie, et tout le bazar d’explosions, et à la fin il me dit : « Est-ce que tu étais l’un des officiers loyaux ? », et je me suis sentie brusquement très bien. Je devais avoir été de ces officiers loyaux, l’élite, quoi. » La jeune Hana fut donc promue Capitaine en second sur le bateau, un chalutier de 400 tonneaux […] un projet nommé « Mission dans le Temps ». Il s’agissait de découvrir un trésor que Hubbard avait enterré lors de ses vies précédentes » (Vies secrètes – L. Ron Hubbard – Télévision : Channel 4, ANGLETERRE, MERCREDI 19 novembre 1997, 21 h).
« En réalité, Hubbard était en route pour la Rhodésie, dont le Premier ministre Ian Smith avait récemment défié le gouvernement britannique en proclamant unilatéralement son indépendance. Depuis que son espoir de faire de l’Australie le premier « continent clair », s’était évanoui, Hubbard avait ramené ses ambitions à un niveau plus modeste et cherchait un pays susceptible d’offrir un abri sûr à la Scientologie. Son choix s’était porté sur la Rhodésie, dont il pensait se concilier les autorités en les aidant à résoudre la crise provoquée par l’indépendance et, surtout, parce qu’il était convaincu d’avoir été Cecil Rhodes (dont il ignorait, bien sûr, l’homosexualité…) dans une vie antérieure. Il avait également annoncé à Reg Sharp qu’il entendait récupérer l’or et les diamants cachés par Rhodes avant sa mort (Russell Miller, Le gourou démasqué).
« Son audition se passait très bien et il obtint son grade avant la fin du cycle. En « Puissance », à l’époque, si le PC s’extériorisait (c’est-à-dire s’il vivait une expérience de séparation de son corps), on considérait qu’il avait obtenu son grade d’office, et les autres processus de « Puissance » et « Puissance Plus » n’avaient pas besoin d’être effectués. Ce fut le cas avec Rica, qui accueillit avec plaisir l’achèvement de son grade. Mais une semaine plus tard, Rica attrapa un refroidissement et, en tant qu’auditrice, je fus immédiatement mise en cause et accusée de « out tech ». Hubbard demanda personnellement à consulter les enregistrements de mon PC – ce qu’il ne faisait que rarement […] Je passai plusieurs jours sans pouvoir m’arrêter de pleurer. J’étais dans un état de désespoir profond. J’y perdis bien plus qu’un partenaire d’audition. Dans cet état de trouble émotionnel – mais seulement dans ces circonstances – je réalisai que la Scientologie n’était qu’une imposture. Je ne trouvais pas les mots pour décrire le vide qui s’était créé en moi. A l’époque, il n’existait pas d’association d’aide aux anciens adeptes susceptible de m’aider à comprendre ce qui se passait en moi. Une chose était certaine, jamais je n’avais été dans un état aussi désastreux de toute ma vie […] J’étais assignée à la condition d’Ennemi et pour en sortir, je devais rédiger une dissertation sur le sujet suivant : « Découvrez qui vous êtes en réalité ». Je soumis ma rédaction à Ron Hopkins, mais il n’en fut pas satisfait. Je ne comprenais pas ce qu’il attendait de moi. Pendant des jours, je m’acharnai à trouver une réponse qui puisse lui convenir. Qui étais-je ? A vrai dire, je ne le savais pas moi-même » (Monica Pignotti, Mes neuf vies dans la Scientologie).
« La Dianétique apporte parfois un soulagement initial, mais donne surtout la dangereuse conviction que certains incidents purement imaginaires correspondent à la réalité […] Dans la Dianétique du Nouvel Age, il est demandé au préclair de reparcourir des incidents arrivés dans ses « vies antérieures », ce qui apporte d’étranges histoires invraisemblables, qui servent d’explications aux problèmes de leur vie actuelle. Ce n’est plus l’inconscient qui est sollicité, mais l’imagination. L’audition devient autosuggestion […] Les psychologues contemporains admettent qu’une grande partie du processus de la pensée se produit en dehors de la conscience […] Les résultats d’une enquête, effectuée sur 48 sectes par Cornwall et Siegelman, montrent que les ex-scientologues présentent le plus important taux d’accès de violence, d’hallucinations, de dysfonctionnements sexuels et de tendances suicidaires. Ils estiment la durée moyenne de rétablissement complet à 12 ans, en ce qui concerne les anciens scientologues […] La Scientologie tente de susciter une crainte obsessionnelle vis-à-vis des professionnels de la psychiatrie, si bien que les ex-scientologues sont généralement réticents à demander une aide psychologique à ces derniers. Cette situation se complique par la difficulté des professionnels de la psychiatrie à appréhender les problèmes des expériences vécues dans les sectes. Pour ces raisons, beaucoup d’anciens scientologues basculent vers d’autres sectes, ou vers des dérivés de la Scientologie tels que Avatar » (Jon Atack, Le piège de la liberté totale).
« J’ai finalement achevé ce cours plus d’un an après. Ainsi, des milliers d’esprits qui furent persécutés il y a 75 millions d’années ont été libérés de mon corps pour aller s’incarner ailleurs et vivre leur propre vie chacun de leur côté… Cela m’a prit de nombreuses années, après avoir quitté la Scientologie, avant de prendre conscience à quel point ces procédures d’audition n’étaient qu’une escroquerie. J’ai réalisé que toutes ces « thérapies » ne font qu’employer des techniques provoquant un état de transe de plus en plus profond et générant des « drogués de l’audition » dont le seul but dans la vie n’est plus rien d’autre que de passer au prochain niveau « élevé ». Les victimes de la Scientologie qui continuent de vivre dans cet état de conscience altérée finissent à l’état de robots programmés et consacrent tout leur temps, leur énergie et leur argent dans la Scientologie […] Je me sentais comme si ma personnalité se fragmentait, comme si j’éclatais en des milliers de morceaux de moi-même. Je me sentais vidée de mon énergie et me désintéressait de tout […] Au début des années 70, Hubbard a supervisé personnellement mes auditions pendant plusieurs années. J’étais en séance pratiquement chaque jour. Peu à peu, on m’a persuadée d’être la cause du « mauvais fonctionnement » de l’audition sur moi. C’était une règle de base d’admettre que Ron Hubbard n’avait jamais tort, que les techniques d’audition qu’il a conçues étaient « infaillibles ». Face à une telle croyance à laquelle j’adhérais complètement, la seule cause de défaillance ne pouvait provenir que de moi-même, que de mes supposées « intentions malveillantes » […] J’ai quitté la secte fin mars 1992, après trois pénibles mois de « contrôle de sécurité », de harcèlement, de menaces, de questions angoissantes ; les mains reliées au détecteur de mensonges scientologue, l’électromètre, avec des questions du genre : « Etes-vous en contact avec le FBI ? la CIA ? le gouvernement américain ? la Mafia ? la FDA ? l’AFF ? des scientologues dissidents (plusieurs centaines de noms cités) ?) Ils m’ont accusée d’être payée et en communication avec les ennemis de la Scientologie. Tout ceci était faux. Je mettais par écrit les moindres méfaits que je me souvenais d’avoir commis et travaillais pendant de longues heures tard dans la nuit, nuit après nuit, à demander quels crimes j’ai bien pu commettre. Je commençais à inventer, à imaginer des actes de plus en plus graves pour essayer de trouver le « mal » en moi. Mais rien ne réussissait » (Affidavit of Hana Eltringham Whitfield).
Advance ! n° 129, page 22 :
« Après avoir lu Scientologie 8-8008, j’ai vraiment compris ce qu’est un point de vue éloigné et j’ai décidé d’utiliser ce que j’avais appris. Je n’avais jamais vu la planète du dessus. Je fus capable de mettre mon point de vue à n’importe quel endroit de la planète, à n’importe quelle hauteur du sol et réellement avoir une vision de chaque pays. J’ai vu les contours des continents sans les frontières des pays. J’avais des difficultés parce qu’avant j’utilisais une carte où les frontières étaient indiquées, spécialement la Suisse. Je créais des points de vue tandis que j’avançais dans chaque pays, au début, à plus ou moins 6 000 mètres directement au-dessus du niveau des maisons. Je regardais le Chili, Madagascar, les pays tout autour du monde. Je décidai alors de descendre dans la planète, dans le sol, sous le pays en utilisant des points d’ancrage pour le voir du dessous. J’ai aussi mis mes points d’ancrage pour posséder tous les pays vraiment, les posséder et être eux. J’ai alors essayé d’être juste la pièce où était mon corps, avec mes points d’ancrage espacés, accrochés dans chaque pays. Je pouvais sentir les points d’ancrage, sentir l’air, la température et l’humidité, c’était une expérience incroyable. » G.I.
Le chevalier du métropolitain face à deux « Rambo » criminels (Advance ! n° 110, page 18) :
« C’était une belle soirée et j’étais en train de profiter de mon retour à la maison lorsque deux criminels montèrent dans la rame et détruisirent l’atmosphère thêta qui régnait là. Je perçus qu’ils avaient repéré une jeune fille assise deux sièges devant moi et qu’ils avaient décidé de la forcer à passer la soirée avec eux. Ils s’assirent sur les sièges situés à côté d’elle pour la submerger de peur. Je décidai que rien ne devait arriver à une jeune fille aussi sympathique et dirigeai donc mon intention sur ces criminels pour les faire asseoir tranquillement jusqu’à ce qu’elle quitte la rame. Pendant ce temps là, je pus m’asseoir tranquillement et les garder sous mon contrôle de sorte qu’ils ne pouvaient pas bouger de leurs sièges. Vous auriez vraiment dû voir cela : deux types aussi forts ayant comme idée de violer quelqu’un… sans rien pouvoir faire parce qu’un OT III avait l’intention qu’ils ne puissent rien faire ! Lorsque la jeune fille descendit de la rame, je réduisis mon intention de sorte que les deux types puissent à nouveau bouger. Je peux vous dire qu’ils étaient très fâchés de ne rien avoir pu faire. Et j’étais très contente d’avoir pu aider la jeune fille et de savoir que j’étais plus forte que deux « Rambo » criminels. Et tout cela très facilement et en s’amusant. »
La machine à suspendre le temps (Advance ! n° 123, page 25) :
« C’était un jour de pluie à Copenhague. J’avais emmené ma femme et ma fille sur un pont pour contempler l’océan. Je me tenais à une distance de 6 à 9 mètres d’elles lorsque quelqu’un cria, « Votre enfant ». Je me retournai et vis ma fille qui commençait à tomber. Elle formait déjà un angle de 45 degrés avec le pont. Sans réfléchir, j’arrêtai simplement le temps jusqu’à ce que je parcourus la distance pour l’atteindre. Je me souviens des gouttes de pluie immobiles, gelées à un endroit tandis que je courais. Comme je la saisis et la tirai en arrière en sûreté, le temps qui s’était arrêté, repartit de nouveau. » P.B.
Pouvoirs de « thétan opérant » : pour être aux commandes d’une voiture même en tant que passager, il suffit de « créer du temps et de l’espace » (Advance ! n° 122, page 23) :
« Un jour, j’allais en taxi à l’aéroport. Le chauffeur conduisait sans arrêt à toute vitesse et circulait du mauvais côté de la route. Il lâchait de temps en temps le volant pour se coiffer, en se regardant dans le miroir. Afin d’éviter deux collisions frontales durant cette course d’une demi-heure, j’ai dû créer du temps et de l’espace. Après cet incident, je savais que je pouvais être aux commandes d’une voiture même en tant que passager. Je me suis senti sûr en tant qu’OT, peu importe combien le chauffeur était irresponsable. » N.Y. Nouvel OT IV.
Le « DEMARRE Ton 40 », une source d’énergie miraculeuse ? (The Auditor n° 125, page 19) :
« J’étais dans une épicerie à faire des achats. Je suis sorti dans ma voiture, mais elle ne voulait pas démarrer. Il n’y avait plus rien – elle était absolument morte ! J’ai juste donné un « DEMARRE » Ton 40 (note : intention sans limite ni réserve) et j’ai tourné la clé. La voiture a démarré. Une fois rentré à la maison, quelqu’un a regardé ma batterie et m’a dit que c’était impossible qu’elle ait pu démarrer car le connecteur était tombé de la batterie et qu’il n’y avait PAS de connecteur ! » K.S.
Les dépanneurs n’ont qu’à bien se tenir…
L’exorciste pour voitures (Advance ! n° 133, page 20) :
« L’un de mes amis avait acheté une voiture avec laquelle il n’avait que des problèmes. La voiture avait été révisée sous toutes les coutures avant l’achat, et le mécanicien lui avait dit qu’elle était en très bon état. Malgré tout il la fit examiner complètement dans une nouvelle unité de temps – même résultat, la voiture était en parfait état de fonctionnement ! Néanmoins, il y avait toujours quelque chose qui allait de travers. Elle continuait de tomber en panne. Mais le mécano ne trouvait rien qui clochait du point de vue mécanique. « C’est inexplicable », dit-il. Donc mon ami me demanda d’y jeter un coup d’œil. Soit dit en passant, je ne suis pas mécanicien mais OT. Je lui donnai mon accord et me mis à inspecter la voiture. Bien entendu, je trouvai un thétan « collé » à l’intérieur, dans la partie arrière de la voiture. Il s’agissait d’un être très enturbulé, entouré de beaucoup de niasses. Je l’informai que je l’avais repéré et lui dis de quitter les lieux, ce qu’il fit immédiatement. Eh bien vous savez, depuis ce moment-là, la voiture marche parfaitement ! » C.B.
Faiseur de miracle grâce à la télé-pédiatrie, en faisant « flotter les rudiments » (note : l’auditer sur ses ruptures d’affinité, de réalité, de communication et de compréhension, ses problèmes de temps présents, ses actes néfastes non dévoilés qui ont failli être découverts et éventuellement d’autres listes d’éléments. L’auditeur fait cela en début d’audition lorsque l’aiguille ne flotte pas. Il arrête d’auditer les rudiments dès que l’aiguille flotte. Ensuite il audite le processus indiqué par le superviseur des cas) du bébé (Advance ! n° 113, page 16) :
« Je me suis fait auditer sur OT III quelques jours. Je reçus un coup de fil de plus de 3 000 kilomètres d’ici, m’apprenant que mon frère et sa femme avait eu un bébé. Le problème était que le bébé ne pesait que 1,360 kg et recevait des soins intensifs en raison de difficultés respiratoires. Je décidai de voir ce que je pouvais faire pour aider. Je me mis en communication avec lui. Il était réellement bouleversé par son nouveau corps tout chétif et avait peur de le perdre. Je lui fis donc flotter ses rudiments (ce qui devait comprendre sa dernière mort) et la charge qui partit fût phénoménale. Ensuite, nous avons juste discuté de nous deux. Et je lui dis quelle grande famille il avait maintenant et combien nous voulions qu’il reste. J’ai reçu hier des nouvelles et le bébé se porte bien. Mais je le savais ! » J.L.
Pour en finir avec la sécheresse, rien de plus simple : il suffit de « postuler les particules dans l’espace »… (Advance ! n° 125, page 19) :
« Il faisait chaud et sec, c’était la sécheresse. Les récoltes périssaient, l’eau était rationnée et le Mississippi avait atteint son niveau inférieur critique. Je suis allé parler à ma femme en lui disant que nous devions faire en sorte qu’il pleuve. Elle a souri et m’a dit : « Eh bien, j’ai réalisé que si ce sont des particules dans l’espace qu’il nous faut, mettons-les juste là. Postulons les particules dans l’espace ». J’étais d’accord et nous avons commencé à postuler des particules dans l’espace – nous avons dit à nos amis de le faire, nous l’avons fait faire aux enfants, je l’ai fait faire à des gens que je rencontrais – deux jours plus tard, il pleuvait. Nous avons continué à le faire et deux jours après, il y avait un orage et une tornade. Alors que les gens de la météo annonçaient que « la tempête venait de nulle part », nous étions occupés à construire ces particules. Il pleuvait de plus en plus, jusqu’à toucher la ville malgré le fait que les gens de la météo disaient que cela ne serait pas le cas. Toutefois, la tornade n’a jamais touché le sol et personne n’a été blessé. Nous voulions juste qu’il pleuve et c’est ce qui s’est passé. Donc, si c’est sec là où vous êtes, postulez des particules dans l’espace !
Scientologues face au danger (Advance ! n° 110, page 18) :
« Une nuit, j’étais en voiture avec mon amie – nous sommes tous deux OT – sur une voie expresse pratiquement déserte. Nous avions un gros bus devant nous, et je décidai de le doubler. Je vérifiai que personne ne venait en face, et ne vis personne. Alors que je commençai mon dépassement en passant de l’autre côté de la ligne, je distinguai une autre voiture sortir de la nuit juste en face de nous, tous feux éteints. Nous étions trop près pour manœuvrer. Nous allions forcément lui rentrer dedans et à cette vitesse, nous étions morts. Puis, soudainement, la voiture d’en face sortit sans danger sur le côté de la chaussée ! Mon amie et moi nous sommes regardés et avons souri. Nous savions que nous avions enlevé cette voiture de notre chemin grâce à nos aptitudes OT. Cela n’était pas possible autrement. Et cela nous a sauvé la vie. » P.C.
Chasse aux fantômes à coups de « 8-C ton 40 » (bon contrôle avec intention sans limite ni réserve) (Advance ! n° 128, page 29) :
« Il y a quelques années, mon mari et moi-même cherchions une maison et nous en avions trouvé une qui nous intéressait et qui était disponible. Cependant, la rumeur courait en ville que cette maison était hantée, que des gens s’y établissaient et qu’en un rien de temps, ils empoignaient leurs affaires et s’enfuyaient ! Nous avons décidé de découvrir quel était le problème et bien sûr, de trouver le fantôme qui était à l’origine des tous ces ennuis. Ce n’était pas un fantôme très sympathique. Mon mari s’est mis à communiquer avec lui, et trouva où il se trouvait sur la piste. Il a ensuite fait usage de 8-C à ton 40 pour le faire sortir de la maison et l’a envoyé vers la région de Los Angeles où se trouvent les orgs afin qu’il puisse arranger les choses. Ensuite, nous avons emménagé, et peu de temps après, la maison s’est remplie. Maintenant, elle est pleine de gens ! » D.V.
OT III fait grandir les scientologues (Advance ! n° 128, page 29) :
« J’ai 27 ans. Après avoir terminé OT III, j’ai commencé à avoir des « douleurs » dans le haut de mes jambes. Comme je me sentais en pleine forme, je suis allé voir un médecin pour savoir ce qui se passait. J’ai découvert qu’il s’agissait de douleurs de croissance ! A ce moment-là, je mesurais 1 mètre 57 et j’ai grandis jusqu’à 1 mètre 62. Bien sûr, le médecin était étonné. Mais pas moi. Les stops étaient partis de mes lignes et mes postulats d’être plus grand ont été débloqués sur OT III. » T.D.
Pouvoirs de « thétan opérant » face aux thétans qui veulent « faire l’intéressant » (Advance ! n° 113, page 16) :
« Alors que j’étais sur le Cours Clef de la Vie, j’essayais d’être sessionable (note : « auditable », c’est-à-dire ayant suffisamment dormi, n’ayant pris ni drogue depuis un mois ni alcool depuis 24 h, ne s’étant pas masturbé dans les dernières 24 h [sic], et n’ayant commis aucune autre « irrégularité de 2e dynamique » dans les dernières 24 h [la 2e dynamique concerne le sexe. La notion d’irrégularité est, semble-t-il, laissée à l’appréciation de chacun. Je n’ai jamais réussi à savoir ce que Hubbard entendait par « irrégularité de 2 D », lui qui pratiquait l’adultère à tour de bras. D’après mes sources, la fellation et le coït anal hétérosexuels sont très prisés chez les scientologues. Aussi je ne vois pas ce qu’ils entendent pas « irrégularité de 2 D ». Peut-être les pratiques sado-masochistes). Mais une nuit, je fus maintenu éveillé par le déclenchement d’une alarme de voiture. C’était très bruyant et elle s’arrêtait toutes les 5 ou 6 minutes pendant 45 secondes. Je me suis finalement endormi mais je ne fus pas sessionable pour le cours le lendemain matin. Ce soir là, en rentrant, j’entendis cette même alarme automobile le tout en m’approchant de mon appartement. Plusieurs voisins étaient sortis et regardaient la voiture à l’alarme. Un homme me grommela que l’alarme avait empêché son fils de dormir jusqu’à 5 heures du matin. Il était énervé et regardait furieusement la voiture. Je marchais en direction de la voiture et la confrontai. Je perçus une masse noire qui l’entourait et en localisai la source : deux thétans opérants étaient dans la voiture « se rendant intéressants » en tripotant les contacts de l’alarme électrique pour la déclencher. J’établis une ligne de communication avec eux et leur dis de décamper. Dès ce moment, l’alarme ne se remit plus en marche! Quand je me suis levé le lendemain matin, j’étais sessionable ! La voiture était toujours là, dehors au même endroit. Et la lumière de l’alarme brillait, visiblement branchée. »
« L’audition du RPF m’a pratiquement détruite. J’avais beaucoup de mal à « retourner dans le passé, dans les vies antérieures ». Après avoir appris les « remèdes aux difficultés à aller dans les vies antérieures » où l’on apprend à dire n’importe quel truc qui vous saute à l’esprit, genre monstres ou navires spatiaux en guerre, ou n’importe quel truc, mon imagination commença à ficher le camp dans tous les sens, j’avais deux ou trois images qui me sautaient dessus à la fois, je n’arrivais pas à savoir laquelle était dans les vies antérieures, ou s’il s’agissait de mon imagination, ou si toutes arrivaient en même temps des vies antérieures, etc. On m’auditait sur des trucs que j’avais déjà vus. J’ai eu 3 ou 4 « procédures sur les drogues », « revérifications de ma Méthode 1 » [voir plus haut], 35 heures de « Procédure d’Ouverture par Duplication » [un procédé durant lequel vous vous promenez d’une table avec une bouteille dessus à une autre table avec une bouteille dessus, en les décrivant, pendant des heures entières, des semaines durant, dans certains cas]. J’étais très bouleversée, et plus je l’étais, plus on me donnait d’audition. Comme mon programme d’audition allait de mal en pis, je devenais de plus en plus une menace pour la sécurité, et on me remit sur les vérifications de sécurité pour m’extraire mes actes néfastes, mes retenues, etc. Je me tus en fin de compte, et leur laissais auditer ce qui les amusait […] Je pourrais résumer le RPF en une phrase : il s’agit D’UN PROCEDE PAR LEQUEL ON VOUS FAIT CROIRE QUE VOUS ETES FOU, ET QUI VOUS REND VRAIMENT FOU » (Déclaration d’Annie Rosenblum du 04/02/1997).
C’est peut-être d’ailleurs là tout le secret de l’audition développée par Hubbard : rendre les gens complètement fous pour qu’ils croient que lui seul pourra les sauver, et ainsi en faire ses esclaves.
Entité génétique, entre-deux vies dans d’actuelles stations d’implants électroniques martiennes et même une station pyrénéenne, empereur galactique Xénu ayant régné sur la Voie Lactée il y a 75 000 000 d’années, à l’aide d’une armée de « psychiatres » et d’« agents du fisc » (sic) responsables de tellement de malheurs (surtout des malheurs de Hubbard !), comme notre déportation sur la prison Terre ou nos thétans de corps parasites (les plus redoutables étant les thétans de trou du cul !), et autres coquecigrues d’un gourou mort en cavale, reclus, drogué, alcoolique et fou à lier, voir Le gourou démasqué de Russel Miller et la Déclaration sous serment d’André Tabayoyon.
« Après avoir habité diverses cachettes, il se terra dans un ranch des montagnes californiennes. Le secret avait tiré le voile sur ses dernières années. Mais Robert Vaughn Young, alors Officier des Relations Publiques de Hubbard, eut ensuite sa description par l’un de ses gardiens. Celle-ci, ajoutée au rapport d’autopsie, dépeint une triste vision. Robert Vaughn YOUNG : « Il s’était laissé pousser la barbe, les cheveux, les ongles – à peu près comme on le vit chez Howard Hugues. Quant aux voisins, il en était terrorisé : l’un d’eux l’avait aperçu un jour en passant, il fila se cacher. Il avait très peur des gens, il était terrorisé à l’idée de rencontrer des inconnus. Il disparaissait peu à peu dans son monde étrange. L’ironie suprême, c’est que cet homme ait voulu révolutionner le monde par ses dictats, ses technologies et ses idées annonçant qu’on pouvait devenir de plus en plus grand, immense… et le voilà disparaissant, terré jusqu’à la fin » (Vies secrètes – L. Ron Hubbard - Télévision : Channel 4, ANGLETERRE, MERCREDI 19 novembre 1997, 21 heures).
« Dincalci avait aussi perdu la foi dans les récits que faisait Hubbard de ses vies antérieures depuis qu’un de ses amis lui avait dit avoir lu mot à mot dans un livre une histoire racontée la veille par Hubbard » (Russell Miller, Le gourou démasqué).
Rien que du beau linge
« En octobre (note : 1958), il retourne à Londres diriger un cours de « recherche clinique avancée », dans les nouveaux locaux luxueux de l’HASI, situés dans le West End. P. Cyril Vosper, qui venait y passer un doctorat de Scientologie, remarqua un net changement dans l’apparence de Hubbard : « Ses oripeaux voyants faisaient place à des complets gris et à des chemises de soie. Il avait une allure d’homme d’affaires prospère et distingué ». Les étudiants du cours s’occupaient surtout d’étudier leurs « vies antérieures ». Influencés par les descriptions de celles de Hubbard sur des planètes lointaines, avec pistolets à rayons, soucoupes volantes, vaisseaux intersidéraux, fédérations galactiques et autres fariboles. Celles de ses élèves, se souvient Vosper, ressemblaient de plus en plus aux aventures de Flash Gordon. Nibs, l’un des instructeurs, se révéla bientôt fort utile dans ce domaine : « Si quelqu’un avait du mal à « retrouver » sa vie antérieure, se souvient Vosper, Nibs (note : L. Ron Hubbard Jr) la lui soufflait. Il fallait absolument pouvoir raconter une vie antérieure complète… si on voulait passer pour un vrai scientologue. On rivalisait de vies antérieures plus extraordinaires ou plus célèbres les unes que les autres. Jésus avait beaucoup de succès : j’en ai connu au moins trois qui se rappelaient avoir été crucifiés. La reine Elizabeth Première, Sir Walter Raleigh et autres personnages historiques faisaient aussi recette. Le plus étonnant, c’est que personne n’avait jamais été Attila ou Ponce Pilate » (Russell Miller, Le gourou démasqué).
« Les membres de la Sea Org croyaient avoir déjà travaillé ensemble dans leurs vies antérieures et se trouver à nouveau réunis. La devise de la Sea Org était « Nous voilà de retour » […] J’avais l’impression d’avoir vécu avec une partie de ce groupe dans mes vies antérieures et immédiatement, j’eus très envie de les rejoindre. (Monica Pignotti, Mes neuf vies dans la scientologie).
Le premier grand psychodrame planétaire
« Personne ne se doutait que Hubbard jouissait de l’exceptionnelle distinction d’être le seul châtelain britannique sous surveillance permanente du FBI, où son dossier ne cessait d’épaissir. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, car le flot des bulletins et « lettres de règlements » de Saint Hill Manor à destination des scientologues du reste du monde ne pouvait rester ignoré des espions de J. Edgar Hoover, patron de la CIA.
« Par exemple, le 24 avril 60, Hubbard expédiait à ses « franchisés » des US une circulaire leur recommandant de tout mettre en œuvre pour barrer la route de la présidence à « un individu nommé Richard M. Nixon ». Il justifiait ses exigences de guerre par le fait qu’après avoir innocemment mentionné le candidat républicain dans un magazine de la Scientologie, deux agents du Service secret avaient fait irruption sur ordre de Nixon dans les locaux de l’Eglise de Washington et terrorisé le personnel. « Nous voulons des élus aux mains propres. Commençons par interdire à Nixon d’accéder à la présidence des Etats-Unis, quoi qu’il fasse pour nous empoisonner. » Si Nixon ne fut pas élu, c’est probablement davantage à cause de son débat télévisé avec Kennedy qu’en raison des bulletins de Hubbard. Le châtelain de Saint Hill se considérait toutefois investi d’importantes responsabilités dans la vie politique internationale : en juin, un autre bulletin spécifiait comment les scientologues devaient exercer leur influence : « Inutile de se faire élire, il suffit d’obtenir un poste de secrétariat ou de garde du corps ». Ainsi abritée dans l’ombre du pouvoir, la Scientologie pourrait avantageusement transformer le système de l’intérieur. En août, il annonça la création d’un « Département des affaires gouvernementales » rendu nécessaire, expliquait-il, par le temps que les principaux dirigeants du mouvement devraient de plus en plus consacrer à la politique face à la désintégration des gouvernements dans le monde sous la double menace du communisme et de la guerre nucléaire. « Ce Département a pour but d’amener les gouvernements ou les sociétés hostiles à se conformer aux principes de la Scientologie, par la ruse ou la force si nécessaire. » Reprenant un de ses thèmes favoris, Hubbard exigeait que ses troupes défendent la Scientologie en attaquant l’adversaire : « Si qui que ce soit, individu ou organisation, vous attaque sur un point vulnérable, vous devrez trouver ou fabriquer de quoi les menacer jusqu’à ce qu’ils implorent la paix. Il ne faut jamais se défendre, toujours attaquer.. Comme beaucoup d’autres « créations » de Hubbard, le « Département des affaires gouvernementales » n’exista que sur le papier. Mais cela importait peu : les innombrables paperasses émanant de « l’Office des Communications Hubbard », le « HCO », avec toutes les fioritures d’une bureaucratie officielle (couleurs codées, diffusion sélective, références chiffrées, sigles, etc.) donnaient à la Scientologie une image de puissante organisation internationale prête à intervenir pour sauver le monde du communisme, des armes atomiques et de ses propres folies. Souvent assis des nuits entières devant sa machine à écrire, comme à la grande époque de la Science-fiction, Hubbard produisait des tonnes de paperasses paraissant résulter de travaux assidus de comités d’experts. Leur présentation compliquée leur donnait une autorité qui ne résistait pas à un examen un peu soutenu, mais aucun scientologue n’aurait songé à mettre en doute le moindre mot, même idiot, écrit ou prononcé par Ron Hubbard » (Russell Miller, Le gourou démasqué).
« Le Niveau 3 est, dans la secte, la zone de planification et d’exécution des programmes en vue d’étendre mondialement l’influence et la domination, sur les plans politiques et économiques internationaux. En rassemblant au mieux ses informations, la secte travaille en vue d’obtenir une forme de gouvernement mondial qui mettrait aux postes clés ou dans les positions clés d’influence, ses propres agents ou détectives, pour le bénéfice du futur de la secte. L’étape suivante de l’expansion de la secte – et je suis sincère en le disant, et eux le croient aussi sincèrement – est que la secte projette d’emmener ses méthodologies vers d’autres planètes afin de s’étendre davantage. Oui, cela semble fou et incroyable. La secte le sait, et c’est une de ses protections les plus fortes : que personne, à moins qu’on ait vu les documents et ou les projets confidentiels, ne croira jamais qu’une religion puisse être une conspiration mondiale pour programmer chaque homme, femme et enfant sur la terre, sur les matériaux du Niveau 2, afin de les transformer en robots, agents secrets ou détectives, capables de se sacrifier eux-mêmes pour la secte et pour le rêve de Hubbard de conquérir la planète. Et ce, en opérant constamment sous l’apparence d’amener l’ordre, la santé mentale, et la liberté spirituelle, et de « rendre claire » l’humanité » (Déclaration sous serment de Larry D. WOLLERSHEIM à Los Angeles, Californie, le 4/2/80).
« Nous avons acquis la preuve que ses théories sont invraisemblables, ses principes pernicieux, ses techniques avilissantes […] S’appuyant sur des rudiments de connaissances, son fondateur a bâti un édifice insensé […] la plus importante organisation au monde de gens incompétents pratiquant des techniques dangereuses sous le masque de la thérapie mentale » (Rapport de la commission d’enquête australienne présidée par Kevin A. Anderson, Q. C., procureur de la Couronne, octobre 1965).
De l’assentiment de l’électromètre à la voyance pure
« A l’amnistie succéda en mai l’effarante révélation que Hubbard s’était rendu deux fois au « Paradis », 43 et 42 trillions d’années auparavant. Dans un bulletin daté du 11 mai de l’an 13 de la Dianétique, il précisa que sa première visite avait eu lieu 43 891 832 611 177 années, 344 jours, 10 heures, 20 minutes et 40 secondes avant le 9 mai 1963 à 22 h 02 GMT. Contrairement à ce qu’on s’imagine, racontait-il, le Paradis n’est pas situé sur une île flottant quelque part dans le ciel mais sur une haute montagne d’une planète inconnue. Les visiteurs arrivent dans une ville pourvue d’un tramway, de rues bordées de façades et de trottoirs, de voies de chemin de fer, d’un hôtel, d’un café et d’une banque. La ville paraissait habitée.
« Dans l’hôtel, par exemple, il avait vu un client et la propriétaire en kimono qui lisait son journal mais il ne s’agissait en réalité que d’images, probablement radioactives car « elles font mal quand on les touche ». En revanche, Hubbard affirmait n’avoir vu « ni diable ni démon », peut-être parce qu’il était censé se trouver au Paradis ?
« Le principal centre d’intérêt n’était autre que la banque, construite dans un matériau ressemblant au granit, où l’on entrait par une porte-tambour. A l’intérieur, on voyait un comptoir sur la gauche et, en face, un escalier de marbre menant aux portes du Paradis : « On y arrive par une avenue bordée de statues de saints : « Les vantaux sont très bien faits. Les piliers sont surmontés d’anges de marbre. Les jardins sont bien tenus. Lors de sa seconde visite, un trillion d’années plus tard, Hubbard constate d’importants changements : « Tout est crasseux ; il n’y a plus de végétation. Les piliers sont en sale état. Les saints ont disparu, les anges aussi. A gauche de l’entrée, on voit un écriteau avec « Ciel ». A droite, un autre avec « Enfer » et une flèche indiquant des excavations qui ressemblent à des fouilles dans des grillages. Il y a une guérite devant le poteau de droite. Les excursions célestes de Hubbard gêneront beaucoup les scientologues qui s’évertueront à les présenter comme des allégories. Hubbard spécifiait pourtant que « ce bulletin est basé sur mille heures d’audition… [processus] scientifique ne pouvant en aucun cas refléter l’opinion subjective du chercheur… » (Russell Miller, Le gourou démasqué).
« Les GPMs sur ces « tables de la Piste entière » sont supposés être la masse résiduelle d’incidents arrivés dans des vies antérieures très lointaines au thétan immortel de l’individu. Les dates approximatives pour chacun des incidents sont fournies, même si certaines, comme « il y a environ des trilliards d’années à la puissance 214 » pour le GPM BASIQUE-BASIQUE défient la crédulité, pour le moins » (Résumé et Analyse des Niveaux Thétan Opérant, 1ère Edition, Copyright 1995 – Michael Robinson).
« Le défaut majeur que je reprocherais à l’appareil, et je ne suis pas le seul, c’est d’être carrément faux en certaines circonstances ; en particulier, je me suis audité environ 500 heures moi-même, sur des matériaux d’OT II, III, III amplifié, sur OT VII solo ensuite (après avoir lâché la secte, je me suis fait quelques séances qui ont « marché » comme avant). Sur OT II et III, toutes les réactions étaient fabriquées par moi, par le simple fait qu’il devait y avoir des réactions sur OT II ou III, puisque « Ron le disait » : effet placebo-confiance.
« J’y croyais, donc, j’avais des réactions correspondant aux chiffres normaux, de la taille courante, etc. Aucun superviseur de cas Classe XII (le top summum des spécialistes) ne m’a contesté quoi que ce soit : ils recevaient mon dossier tous les soirs, me le rendaient supervisé sans commentaires ou anomalies relevées, le lendemain matin. Je présume que je faisais comme tout le monde ; par contre, je sais maintenant que je n’ai pas eu ces réactions pour les mauvaises raisons avancées par Hubbard, mais parce qu’il suffit de croire. Plus d’un OT pense de même » (La secte armée pour la guerre, Roger Gonnet).
Syndrome de Jérusalem et « syndrome de scientologie »
En quelque 2000 ans de christianisme, chaque siècle a produit un nombre relativement stable de réincarnations de Jésus-Christ. Ce qui, avouons-le, finissait par devenir ennuyeux. Heureusement, la scientologie est venue « booster » cette statistique. Depuis le début de l’exploration des vies antérieures grâce à la merveilleuse dianétique, chacune des organisations hubbardiennes a produit régulièrement et invariablement un nombre considérable de réincarnations de Jésus-Christ (jusqu’à trois par mois). A croire que c’est à celle qui en produira le plus et que cela fait partie de leurs statistiques de production ! C’est sans doute pourquoi Johnny Hallyday chantait : « Jésus, Jésus-Christ. Oh, Jésus-Christ est par ici ! ». Côté Vierge Marie, la dianétique et la scientologie sont moins performantes. Il faut dire que c’est plus difficile à assumer (et puis comment s’expliquer avec toutes ces apparitions dont on parle ?). Par contre, pour ce qui est de Jeanne d’Arc, c’est très prisé, surtout chez les membres féminins de l’ex-GO actuel OSA. Quand ce n’est pas Jésus-Christ, c’est un membre de la Sainte famille, un apôtre, un(e) disciple ou un témoin. A en croire nos scientologues, ils se trouvaient tous à Jérusalem ce jour-là et ont tous été de farouches prosélytes du christianisme.
Cela ne se passe pas toujours bien. Après une extase extraordinaire du type de celle qui se produit au début du syndrome de Jérusalem (aliénation mentale qui frappe des pèlerins à Jérusalem), durant laquelle le préclair peut rester plusieurs jours, voire plusieurs semaines, avec un « tone arm flottant » (état extatique durant lequel on ne doit pas auditer le préclair) et de « très très très bons indicateurs », la chute qui s’ensuit est d’autant plus redoutable. C’est cent fois pire qu’une descente de LSD ! A lui de se démerder car ce qu’il vient de vivre est en complète contradiction avec les théories simplistes hubbardiennes. Comment une telle fausse « cognition » (prise de conscience, découverte en scientologais) peut-elle être accompagnée d’indicateurs aussi mirobolants ? Bien que les scientologues soient confrontés en permanence à de tels démentis flagrants, ils restent discrets sur le sujet et font comme si cela n’existait pas. Même si ça saute aux yeux que le préclair raconte n’importe quoi et qu’il vaudrait mieux l’arrêter avant que ça ne devienne plus grave, l’auditeur doit se contenter de dire « ton aiguille flotte » ou « ton tone arm flotte » et la fermer. Même si le gars lui raconte « qu’avant cette vie, il était dans une autre galaxie et qu’il est venu sur Terre parce qu’il a pressenti l’arrivée de la scientologie (sic) » ; même si c’est son deuxième Jésus-Christ de la journée, l’auditeur ne doit en aucun cas « évaluer pour le préclair » (sauf lorsqu’il y va de l’intérêt de la scientologie où là on évalue à tour de bras musclés). La personne qui sort d’audition dans un tel état ne fait l’objet d’aucune précaution, ne reçoit aucune mise en garde. On la laisse planer toute seule et on la largue comme ça dans la nature, sans rien lui dire. Selon l’adage, qui ne dit mot consent ; et en plus on lui a indiqué par deux fois (l’auditeur et ensuite l’examinateur) que son « aiguille » ou son « tone arm flottait » ! Ainsi, après avoir été introduit dans la folie, le préclair est conforté et bientôt définitivement installé dans un délire démentiel où se mélangent sa culture, de vagues aspirations imaginaires et ce qui lui a été suggéré par la scientologie.
A ma connaissance, je suis le premier à donner à cet état de folie le nom de « syndrome de scientologie » par analogie avec le syndrome de Jérusalem. Le malheureux est d’autant plus mal parti que les scientologues, même s’ils font tout pour le cacher (mais cela se sent tellement, rien qu’à l’odeur !), sont profondément hostiles et allergiques au christianisme (et à toutes les religions mais surtout au christianisme). Jésus-Christ était tellement la bête noire de Hubbard qu’il a trouvé indispensable de lui voler l’emblème de la croix, alors qu’on verrait mieux la scientologie avec un symbole issu de la tradition bouddhiste et de la croyance aux vies antérieures dont elle se réclame. Hubbard ne s’est pas arrêté là. Il a fallu qu’il accomplisse toutes sortes de rituels étranges et ridicules contre le christianisme, pour finir par se calmer en apparence tellement cela faisait trop mauvais genre. Par exemple, il est allé jusqu’à nommer « an AD 0 » l’année 1950, année de la parution de son premier livre sur la dianétique. « AD » soi-disant pour After Dianetics (après la dianétique), mais bien évidemment pour la séculaire abréviation latine Anno Domine (an de grâce de notre Seigneur). Pendant plusieurs années, il a daté ses écrits « AD » suivi du nombre d’années qui le séparaient de 1950 (« AD 10 » = 1960, « AD 15 » = 1965). Cela se trouve encore dans nombre d’écrits publiés par la scientologie car Hubbard ne se dédisait jamais. Il a joué comme ça aux yeux de tous à « C’est moi qui suis le Dieu et puis pas toi ! ». Peut-être a-t-il finalement consenti à renoncer à son « AD 0 » après s’être défoulé en pondant le toujours ultime niveau disponible OT VIII, dans lequel il déverse toute sa hargne contre Dieu.
Après être redescendu de son état de grâce, et s’il n’est pas déjà devenu complètement fou, le préclair va être en butte à l’anti-christianisme sournois et virulent des scientologues. Dans le meilleur des cas, on ne lui dira rien mais on le considèrera de toute façon comme un débile qui n’a rien compris. Commence alors la phase d’expulsion et de destruction couvertes. Un préclair qui se révèle en audition être impliqué intimement dans une autre religion ou philosophie doit être expulsé et détruit discrètement après lui avoir soutiré tout ce qui pouvait l’être, à moins que l’on puisse exploiter quelques temps son image à des fins publicitaires comme avec le prêtre Louis Brolles, auquel cas son expulsion et sa destruction seront différés :
« Louis Brolles. Ce prêtre, missionnaire de la Ste Famille à Chaponost, directeur de collège en Belgique, tiraillé par la vocation du sacerdoce et son goût artistique, fit un voyage au Canada, en 1981, où il découvrit la scientologie. Cherchant à mieux communiquer, il prit des cours, suivit des auditions, subit des procécures de purification et atteignit le stade OT VIII. Il dépensa pour ces formations une somme de l’ordre de 500 000 F qui lui fut remise, à titre de don, par une demoiselle Lefevre. Cette assiduité fut remarquée par Mlle Font qui recevait, en son absence, le courrier provenant des Etats-Unis à l’association des Amis du Père Jean Berthier. Son activité au sein de l’Eglise de scientologie apparaît très active puisqu’il gravit tous les échelons de la connaissance en devenant OT VIII, ce qui lui valut le privilège d’être reçu sur le navire amiral, le Freewinds. Il résulte des constatations opérées lors de la perquisition que M. Brolles s’est rendu à plusieurs reprises à la Kredit Bank du Luxembourg pour verser des espèces sur le compte de l’Eglise de scientologie. Ces opérations démontrent que le prévenu était conscient du caractère pernicieux de ses agissements. « Je procédais à des dépôts d’espèces pour payer les cours par souci de discrétion car des virements auraient laissé une trace sur mon compte bancaire. » Il n’est pas inintéressant de remarquer qu’à cette occasion il avait des contacts avec M. Lucas qui réapparaît dans le cadre des commissions rogatoires internationales comme ayant joué un rôle financier important dans le cadre des mouvements d’argent vers l’Eglise « mère ». Cet homme d’Eglise, intelligent, reconnaît donc qu’il a réglé ses cours de manière dérobée ; il reconnaît à l’audience qu’il a rencontré, à bord du Freewinds, des superviseurs très autoritaires, il avoue même qu’à leur contact son caractère s’est endurci et que son sens critique s’est émoussé. Néanmoins, il persiste dans cette voie, permettant ainsi à ses hôtes d’utiliser sa qualité de prêtre pour recueillir de nouvelles adhésions. Cette intervention avec toute l’autorité morale qui entoure sa qualité de prêtre sur tout croyant, constitue une incursion extérieure de nature à parfaire la qualification d’escroquerie. En effet, les organes de presse de scientologie dans leur revue Impact, celle numérotée 19 de l’année 1988, photographiaient M. Brolles lors d’une croisière du Freewinds et dans le n37 de l’année, le citant en tant que sponsor de l’Association Internationale de Scientologie pour avoir versé au responsable de l’Eglise mère, une somme de 5 000 dollars. A cet égard, M. Brolles se souvient avoir fait un don exceptionnel de 20 000 dollars pour la mise à l’eau du Freewinds. L’ardeur de M. Brolles dans son action ne se dément jamais. Mis en mouvement par un appel téléphonique d’une demoiselle K… de Copenhague, il se rend immédiatement au domicile de Mlle Massard et il obtient, le 23/1/1991, sous la pression morale un chèque d’un montant de 58 000 F qu’il remet d’ailleurs à Mazier sur ordre de Copenhague. Son autorité et sa caution morale liées à sa qualité d’ecclésiastique ont été déterminantes dans la remise des fonds et caractérisent le délit de complicité d’escroquerie. Les explications de M. Brolles relatives à la crainte qu’il pouvait légitimement ressentir de recevoir un rapport d’éthique de Copenhague, s’il n’accomplissait pas l’ordre reçu et l’angoisse d’être rétrogradé, ne peuvent qu’être interprétés comme l’adhésion d’un individu à des règles totalitaires et ne peuvent en aucun cas l’exonérer de sa responsabilité » (extrait du verdict du procès de Lyon, 22 novembre 1996. Ce verdict est actuellement en appel).
Il s’agit maintenant de mettre la personne sur un processus où l’on fera exprès de la faire tourner en rond pour être sûr qu’elle se détruise. Par exemple, on peut lui faire faire le « programme de purification » pendant des années sous prétexte qu’elle aurait toujours des drogues dans le corps. On peut trouver n’importe quel autre processus sur lequel la rendre sûrement folle en rendant ce processus interminable. C’est l’ex-GO-actuel OSA qui s’occupe maintenant de son cas et qui donne les directives pour son audition sans que personne ne le sache. Parallèlement l’OSA distille individuellement et sous le sceau du secret des rumeurs sur elle à quelques uns de ses frappadingues chéris. L’OSA veille à avoir suffisamment de frappadingues scientologues sous la main dans chaque organisation. Ces psychotiques notoires sont protégés par l’OSA tant qu’ils peuvent servir et qu’ils ne nuisent pas trop. Les frappadingues mis à contribution, et qui ne se connaissent pas entre eux, vont agresser chacun leur tour et très violemment la personne qui ne comprendra rien à ce qui lui arrive, n’ayant jamais eu de relations avec de tel(le)s cinglé(e)s. L’OSA continue son travail de sape silencieux autour de sa cible. Elle détruit une par une les relations de la personne avec les autres scientologues. Elle fait le nécessaire pour lui faire perdre son travail ou son entreprise, ainsi que l’ensemble de ses biens. Par une savante propagation de rumeurs appelée « Propagande Noire », elle le met en conflit avec les gens de son travail, sa famille, son entourage, son voisinage et les autorités locales. L’objectif est atteint lorsque le préclair part de lui-même, ruiné, isolé, fou, complètement détruit et sans aucun moyen de se retourner contre la scientologie. Si la personne se retrouve à la rue, le responsable local de l’OSA gagne des points supplémentaires. Si elle se suicide sans que cela nuise en aucune manière à la scientologie, c’est encore plus de points de gagnés. Comme on le sait, en scientologie, beaucoup de points, cela fait de bonnes statistiques de production ! Et quoi de plus important qu’une bonne statistique ?
Pour ce qui est du prêtre Louis Brolle, il a depuis été détruit et expulsé de la scientologie. Maintenant qu’il ne peut plus être utilisé, aucune raison de se gêner avec un « putain de criminel de prêtre catholique », comme disent les hauts responsables scientologues.
Ce type de « maniement » (prise en charge en scientologais), destruction et expulsion couvertes, est appliqué à tout scientologue dont la loyauté est un jour mise en doute par un compte rendu d’audition ou par autre chose, comme l’émission d’une plainte, même légère. La personne n’en ait jamais informée. On cède à toutes ses raisonnables revendications, on la baratine en lui faisant croire que tout va bien pour elle, que tous les problèmes sont arrangés et qu’elle est bien acceptée dans le groupe.
Je ne réserve pas l’appellation de « syndrome de Scientologie » aux seuls personnages du début du christianisme qui marquèrent si profondément notre civilisation, je l’étends à tous les prophètes, prophétesses, pharaons, épouses de pharaon, empereurs, impératrices, rois, reines, princes, princesses, chefs d’armée, hommes ou femmes politiques, espions, espionnes et prostituées de haut vol, hommes de main, personnages historiques plus ou moins célèbres auxquels les scientologues s’identifient devant l’électromètre ou entre deux séances d’audition. En ce qui concerne l’identification à des personnages non historiques de la mythologie scientologique, capitaines de vaisseaux spatiaux, leaders planétaires ou galactiques, etc., c’est surtout le syndrome collectif des membres de la Sea Org. Hors de la secte, il est plus ténu car ces personnages ne font pas partie de notre culture. Ce n’est pas à ces derniers que l’ex-scientologue se raccroche longtemps. Par contre, il lui est d’autant plus difficile de décrocher des personnages historiques qu’ils sont présents dans notre culture. Je conseille donc aux préclairs de consulter des livres d’Histoire avant de se faire auditer, de façon à pouvoir s’identifier à des rois ou des reines oubliés. Pour les femmes, évitez absolument quoi que ce soit en rapport avec la cour impériale d’Autriche, à cause des Sissi qui repassent sans arrêt à la télévision.