Emetteur : Comité Delenda Sonacotra - M. Paul MORIN -
Immeuble Sonacotra
C013 - - 91 230 Montgeron - FRANCE - Tél. :
Montgeron, le 07/05/99.
Le 8 mai 1945, alors que la France fête sa victoire sur la barbarie
nazie, le peuple algérien manifeste sa légitime volonté d’émancipation. C’est
avec une barbarie inouïe que le peuple français va instantanément réagir en
perpétrant en une seule journée un génocide de plusieurs dizaines de milliers
d’Algériens. Des centaines et des centaines de villages sont attaqués par les
gendarmes et les soldats français. Les habitants sont exterminés, les bébés
massacrés dans les bras de leurs mères. Les femmes qui portent leur bébé
attaché dans le dos pour mieux s’enfuir font réaliser des économies à
l’intendance française car ainsi une seule balle servira à tuer la mère et
l’enfant. Le peuple algérien fuit où il peut, le carnage est total et général,
particulièrement à Sétif. Les colons français sont de la partie et se croient à
l’ouverture de la chasse. L’un d’entre eux déclarera avoir tué « 83
merles » ce jour-là ! Ni lui ni aucun autre de ces innombrables
criminels français contre l’humanité n’ont jamais été poursuivis ni inquiétés
d’aucune façon. Le peuple français commet en un seul jour des centaines des
plus incroyables Oradour, reléguant les SS nazis au rang d’aimables boy-scouts.
Les villageois rescapés errent dans les campagnes. Quelques jours plus tard,
l’armée française en réunit 50.000, hommes, femmes et enfants, pour une
soi-disant reddition où les exterminateurs paradent devant les survivants de
leurs massacres. Quelques 400 de ces figurants forcés disparaîtront à jamais à
la suite de cette grotesque cérémonie, offerts en holocauste sanguinaire à Baal
et Astarté, dieux tutélaires, non plus de Carthage mais du peuple français. La
gendarmerie française, les soldats français, la légion étrangère de la
République Française et les colons français laisseront exposés à travers
l’Algérie, pendant des mois, des milliers de ces cadavres avant de permettre
qu’on les enterre. Ceux qui ont été faits prisonniers sont systématiquement
fusillés ; de nombreux autres meurent sous la torture, la tête écrasée
dans un étau jusqu’à ce que la cervelle leur sorte par les narines ;
quelques-uns survivront pour ne sortir des geôles françaises qu’à
l’indépendance, en 1962.
Le comité Delenda Sonacotra
rejette comme ignoble et particulièrement insultante toute forme de
commémoration de la victoire des alliés du 8 mai 1945, parce qu’exactement le
même jour, en Algérie, le peuple français a plus que largement démontré qu’il
était cent fois pire que l’Allemagne hitlérienne avec laquelle il avait
sciemment collaboré avant de se jeter au dernier moment, comme un seul homme,
dans les bras de ses nouveaux vainqueurs. Les soldats maghrébins qui avaient
aidé à libérer l’Europe du joug nazi sont rentrés chez eux pour trouver leurs
familles et leurs villages massacrés par leurs compagnons d’armes français
planqués à l’arrière. Le comité Delenda
Sonacotra proteste d’autant plus contre ces cérémonies immondes
d’hypocrisie que le peuple français n’a cessé depuis de perpétuer ce génocide
sous des formes plus savantes, plus dissimulées, plus sournoises, et surtout
plus efficaces. Mieux que de massacrer encore et encore plus de bébés algériens
dans les bras de leurs mères, le peuple français oblige, depuis des décennies,
par dizaines de milliers, les Maghrébins résidant en France à n’avoir aucune
vie de couple, donc pas de vie familiale, grâce à des organismes comme la
Sonacotra qui les loge dans des cagibis de 6 m2 habitables moyennant
un tarif exorbitant de 1.450 F par mois. Ce génocide génétique programmé, cette
épuration ethnique radicale a toujours été le seul objectif poursuivi par les
promoteurs de la Sonacotra : exterminer par avance tout bébé d’origine
maghrébine en l’empêchant d’être conçu. Et c’est pourquoi, en cette veille du
54ème anniversaire du génocide du 8 mai 1945, à défaut de pouvoir la
faire bombarder par l’OTAN, nous rappelons qu’il est plus que jamais urgent de
détruire la Sonacotra.
Delenda Sonacotra.
M.
Paul MORIN.