Emetteur : Comité Delenda Sonacotra - M. Paul MORIN - Immeuble Sonacotra

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LES TRIBULATIONS JUDICIAIRES DE LA SONACOTRA

 

 

Montgeron, le 09/04/99.

 

 

La Sonacotra montre les dents et déploie son armada juridique contre le comité Delenda Sonacotra qu’elle est bien décidée à faire déménager le plus rapidement possible à Fleury-Mérogis ou à Fresnes. Pour une fois qu’elle respecte son cahier des charges et qu’elle s’occupe de trouver de véritables logements pour ses locataires, même si les localités choisies laissent un peu à désirer, on devrait pouvoir l’en féliciter. Malheureusement la Sonacotra donne, comme à son habitude, dans le n’importe quoi, si bien qu’on en vient à douter de sa volonté de voir se tenir un réel procès public en diffamation.

Pour commencer, elle nous attaque en catastrophe, nous convoquant dans les derniers jours du délai de prescription, au pénal d’Evry avec un avocat de Corbeil, donc non domicilié dans la juridiction du tribunal correctionnel. Ensuite elle continue de commettre de telles erreurs de procédure qu’on ne peut qu’hésiter entre l’acte manqué dû à un immense sentiment refoulé de culpabilité et le faux-semblant délibéré.

 

Toujours très fâchée avec les lois en général et le barreau d’Evry en particulier, la Sonacotra est allée cette fois-ci chercher à Paris un avocat multicarte, également arracheur de dents puisqu’il jure sur la tête de sa mère qu’il a aussi un domicile à Evry, et pas n’importe où : à la mairie. Il doit s’agir d’une garçonnière spécialement aménagée qu’il sous-loue le reste du temps à des adeptes de la promotion canapé municipale. Cet avocat parisien multicarte très occupé et extrêmement pressé d’en découdre nous convoque, pour une deuxième fois au nom de la Sonacotra devant le tribunal correctionnel d’Evry, le 26 mars, c’est-à-dire pratiquement pour le lendemain matin. Notre défenseur, guère décidé à se laisser réveiller au milieu de la nuit pour étudier des citations à comparaître d’urgence en dehors des campagnes électorales et autres cas exceptionnels, se rend néanmoins par politesse le lendemain au tribunal pour savoir de quoi il retourne. Quelque peu ébouriffé par cette atteinte à son droit au repos réparateur, il ne peut que s’abstenir de nous représenter puisque nous n’avons pas été convoqués régulièrement, et fait évidemment appel de la citation à comparaître ultra-rapide de son cher confrère parisien multicarte, si bizarrement domicilié à l’hôtel de ville d’Evry, qui n’avait pas tout très bien compris concernant le délai de 20 jours en matière de presse et communication. Il faudrait que quelqu’un lui explique, et aussi lui fasse comprendre qu’il n’avait aucune raison de paniquer car la prescription, qui arrivait après le 31 mars, porte sur la date d’émission de la convocation et non sur la date de la convocation elle-même, et que, du 26 au 31, il avait encore tout le temps de relire son code pénal et de nous envoyer une nouvelle citation à comparaître enfin en bonne et due forme pour la date du renvoi invalide, par exemple. Hélas ! l’avocat parisien multicarte à trois francs cinquante a oublié de le faire. Nous ne pouvons quand même pas prêter notre avocat à la Sonacotra pour qu’il leur dise comment nous attaquer comme il faut ! c’est interdit. Quoique…, si cela se fait discrètement et que chacun y trouve son compte, on peut toujours voir à s’arranger.

La Sonacotra s’est donc entachée de nullité le 26/03/99 une nouvelle fois à l’insu de son plein gré (on lui aurait menti), et, plus grave, elle a laissé passer le délai de prescription. Elle peut faire durer l’actuelle procédure, sachant qu’au bout du compte tout s’écroulera comme château de cartes en appel ou cassation. Nous sommes, sauf exception, obligés de ne pas nous présenter sous peine de valider sa citation illicite. Elle amusera donc les juges toute seule avec un joli procès qu’elle gagnera haut la main et qui ne la mènera nulle part. Elle aura bataillé comme un lion pour prouver son innocence mais aura été victime du mauvais sort et d’un complot judiciaire.

 

Ces poursuites en diffamation concernent des écrits qui, résumés en gros, disent que les fonctionnaires du gang de la Sonacotra sont des salauds mais pas des imbéciles. Eh bien ! fi de procédures et de tracasseries judiciaires ! pour soulager notre conscience, nous avouons tout, Monsieur le Président du Tribunal Correctionnel, et nous reconnaissons nos torts car, effectivement, l’un n’excluait pas l’autre. Et c’est pourquoi, Monsieur le Président, il faut détruire la Sonacotra.

 

 

Delenda Sonacotra.

M. Paul MORIN.

 

 

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